Vous avez eu un drone en cadeau ou vous vous êtes fait un petit plaisir, il est maintenant l'heure de l'utiliser.
Si le printemps se prête bien à la pratique, l'actualité récente nous a montré qu'il était fort déconseillé de faire n'importe quoi avec son drone.
Alors si vous ne souhaitez pas finir au commissariat ou à la gendarmerie en faisant les gros titres des journaux, prendre des précautions s'impose.
Même si vous n'envisagez pas de pratiquer ce loisir près de l'Elysée ou en plein Paris,
gardez en tête que la pratique du drone et plus largement de l'aéromodélisme est soumise à des règles.
Un règlement est disponible depuis plusieurs semaines en ligne sur le site du gouvernement,
mais un rappel ne sera pas de trop si vous envisagez de tester votre équipement ou d'acquérir un drone prochainement.
1. Voler en ville
Sauf dans son jardin, et encore. Il est évidemment frustrant d'avoir un parc public à proximité de chez soi et de ne pas pouvoir tester son dernier joujou, mais c'est interdit, c'est comme ça.
Toutefois le survol de son propre jardin (ou de celui d'un ami avec son accord) est toléré à condition de rester bien au-dessus de cet espace.
Interdit bien entendu de déborder côté route ou chez le voisin (méfiez-vous du vent).
Enfin, en ville ou ailleurs, même au-dessus du jardin, il est strictement interdit de survoler des personnes.
2. Voler au mauvais endroit
Pour respecter le premier point, direction la campagne ou un champ suffisamment éloigné d'une zone urbaine.
Mais attention, là aussi il y a un piège.
Évitez les aéroports ou même les aérodromes, car la proximité des avions ou autres objets volants pourrait poser problème,
il faut se situer à au moins 15km des premiers et 5km des autres.
Éloignez-vous également des lignes électriques, sites militaires, des sites industriels
(grosses usines, centrales nucléaires) mais aussi des zones naturelles protégées comme les réserves naturelles et les parc nationaux.
3. Voler trop haut
En l'air et même en pleine nature sans personne à la ronde, un autre risque existe :
celui de croiser un autre objet volant.
Pour cette raison, il est interdit de dépasser 150 m de hauteur même si votre drone en a les capacités.
Vérifiez bien le ciel environnant avant de décoller et si vous apercevez un parachute, planeur, ULM ou tout autre objet volant à proximité,
interrompez votre vol au plus vite en attendant un ciel plus dégagé.
4. Voler à l'aveugle
Si votre drone est suffisamment équipé pour diffuser en direct les images qu'il capture,
ce n'est pas pour cette raison qu'il faut se servir de l'affichage pour piloter.
Il ne sert qu'à contrôler les images que vous êtes susceptibles d'enregistrer.
Vous devez donc avoir en visuel votre drone à tout instant.
Et pour cette raison, il est également strictement interdit de voler de nuit, même s'il est équipé de lumières.
5. Voler des images
Enfin, c'est un sujet sensible, les images que vous êtes susceptible d'enregistrer sont soumises à restrictions.
Il est bien évidemment interdit de filmer des personnes ou des biens qui ne vous appartiennent pas, maisons et jardins y compris.
Il vous faudra l'autorisation des personnes qui apparaissent sur les images ou des propriétaires des biens.
Et du ciel, le champ de vision est très large.
Gardez bien en mémoire ces quelques interdits qui sont rappelés dans un formulaire de la direction générale de l'aviation civile et en cas de doute, n'hésitez pas à vous renseigner au préalable sur le site dédié.
Vous pouvez également vous rapprocher d'un club qui pourra vous fournir des indications
sur les endroits où pratiquer proche de chez vous et répondre à vos questions.
Toutes les infos utiles et clubs près de chez vous sont recensés sur le site de la FFAM (Fédération Française d'AéroModélisme).
Renseignements sur le site: https://www.les-albatros-de-grande-champagne.fr, ou auprès de Christian Beaufort, au 06 30 96 87 20.
Visant à mieux encadrer l’usage de drones civils, la nouvelle loi a été adoptée sans modifications par rapport
au texte voté par les députés à la fin du mois dernier.
Le document, qui promet de durcir la législation actuelle, prévoit plusieurs changements.
Si la plupart concerne avant tout les constructeurs, d’autres affectent directement les utilisateurs.
Survol des zones non autorisées :
En cas de survol de zones non autorisées, l’utilisateur du drone s’expose à des peines pouvant désormais
atteindre un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, ainsi qu’à la confiscation du drone.
Immatriculation et enregistrement des drones :
Les fabricants devront immatriculer et enregistrer par voie électronique les drones pesant plus de 800 grammes
afin d’assurer une meilleure traçabilité des appareils.
Signalement lumineux, électronique et sonore :
Des dispositifs de signalement lumineux et de signalement électronique ou numérique
devront également être installés à bord de ces aéronefs de plus de 800 grammes.
En cas de chute ou de perte de contrôle de l’appareil,
un dernier système de signalement sonore devra s’enclencher.
Limitation des capacités et notices d’utilisation :
Enfin, ces appareils devront embarquer un dispositif de limitation de leurs capacités,
qui sera précisé par décret, et les fabricants devront impérativement fournir une notice d’information aux clients.
Celle-ci rappellera les principales règles à respecter pour l’usage de drones.
Cela vaut également pour les appareils d’occasion.